Bonjour, je m’appelle Mathilde et je ne bois plus d’alcool. Depuis bientôt 18 mois. Un choix personnel qui semble en interpeller plus d’un. L’idée de cette newsletter m’a d’ailleurs été soufflée par l’une d’entre vous. Elle souhaitait savoir comment je naviguais les évènement pro et familiaux, à l’eau.
Je n’ai jamais vraiment aimé l’alcool. J’ai toujours bu pour l’effet. L’ivresse. Etudiante j’ai bu jusqu’à en oublier la nuit. Puis j’ai appris mes limites et buvais pour l’ivresse légère. Celle qui te fait être toi mais une autre. Celle qui te fait danser et fait tomber le voile de la timidité. Mais aussi celle qui te fait regretter des paroles, qui t’efface la mémoire, qui gâche les lendemains passés à récupérer. Bref, en faisant inconsciemment la liste des pour et des contres, j’ai vite réalisé que je me portais mieux sans alcool.
J’ai donc arrêté petit à petit d’en boire. Et rapidement j’ai réalisé que ça dérangeait plus les autres que moi. Quand je refuse un verre, j’ai inévitablement droit à “Tu as quelque chose à annoncer ?” ou bien “oh même pas un petit verre?” ou encore “C’est dommage, tu es au régime ?”. Comme si c’était suspect et que cela nécessitait une justification. Comme si cela empêchait les autres de se lâcher et d’assouvir leur besoin d’ivresse. Comme si mon refus les confrontait à leur propre relation avec l’alcool. Nous habitons Reims, la capitale du champagne. Ne pas boire d’alcool est presque un crime de lèse-majesté ici. Pourtant, cela ne n’empêche pas de passer un bon moment, au contraire. Je profite mieux des conversations, je me sens en meilleure forme, je n’ai plus jamais de lendemain difficile. Vous allez me dire que je pourrais me limiter à juste un verre. Bien sûr, mais finalement même un verre je n’en ai plus envie. Le goût ne me manque pas.
Ce dont j’ai eu peur de manquer en arrêtant l’alcool, c’est la convivialité. Le plaisir de recevoir, d’ouvrir et partager de jolies bouteilles, de dresser une table avec de beaux verres. La bonne nouvelle, c’est qu’il y a aujourd’hui plein d’alternatives qui s’offrent à nous. Bye bye jus de tomate, jus de fruits trop sucrés et Perrier-rondelle qui semblaient être les seules options lors de mes grossesses. Notre frigo et notre bar à cocktails sont remplis de Jnpr Spirits une très belle marque de spiritueux sans alcool, French Bloom une alternative au champagne dont les bouteilles font mouche sur la table ou encore Lyre’s qui permet de faire des Spritz sans une goutte d’alcool. Nous prenons plaisir avec mon mari à découvrir de nouvelles choses, on réinvente nos rituels.
Je m’apprêter à fêter mon deuxième Noël sans alcool, il n’est pas question de bonne résolution, ni de privation. Juste d’une intuition. Je profite de cette newsletter pour vous souhaiter de joyeuses fêtes, que vous trinquiez avec ou sans alcool, passez de bons moments avec vos proches !
Mathilde